Du chacun dans son coin

J’ai eu il y a maintenant bien longtemps de cela une discussion avec Mangor sur les forums de Thurm où nous avions évoqués les gens qui creusaient un peu tous dans leur coin dans la sagasphère plutôt que de s’entraider. Il faut croire que cette discussion m’a énormément marqué. J’y repense toujours de temps en temps depuis et si je ne vous en ai pas déjà parlé dans mes chroniques, j’ai au moins projeté de le faire plus d’une fois. A plusieurs, il est possible d’aller plus loin, plus aisément. Alors pourquoi les gens creusent-ils leur trou chacun dans leur coin ?

Cette notion du chacun pour soi m’est revenue en tête ces derniers temps. Alors que je m’amusais à bidouiller pour relancer ce blog, j’ai été pris d’une soudaine envie de vouloir travailler aux chroniques avec d’autres personnes. Et je me suis alors demandé pourquoi personne ne creusait avec moi. Sauf qu’en y repensant aujourd’hui, il m’est apparu que je ne me posais pas la bonne question. Le plus important ne devrait pas être de savoir pourquoi personne ne souhaite travailler avec moi mais de savoir pourquoi moi, je ne cherche pas à travailler avec quelqu’un. La différence majeure entre ces deux interrogations est la posture dans laquelle elle me place. Dans la première situation, je suis passif, dans l’attente que quelqu’un fasse l’effort de venir vers moi. Dans la seconde, je deviens actif, c’est moi qui cherche à surmonter une difficulté plutôt que d’espérer qu’elle ne disparaisse d’elle même. Et puisque nous parlons d’éviter de creuser seul dans son coin, voilà qui est certainement bien plus intelligent.

Alors procédons correctement et cherchons à comprendre ce qui pousse les gens à ne pas se regrouper en essayant de comprendre pourquoi je ne l’ai pas fait moi aussi.
La première raison est peut être probablement la plus simple, un peu d’égoïsme. Avoir son propre projet est une très bonne motivation et il peut être très difficile de le partager avec quelqu’un d’autre. De la même façon, nous avons toujours quelque chose à reprocher à un autre projet similaire, une petite chose à vouloir changer, une animosité réelle ou fantasmée… Bref, il y a toujours un détail pour nous déplaire. Et puis quand le gâteau est alléchant, nous en voulons toujours une partage rien que pour nous que ce soit pour la reconnaissance, l’argent ou que sais-je encore. Comme en plus internet est toujours assez grand pour accueillir un nouveau projet, rien ne nous retient de faire un nouveau trou dans notre coin. Mais l’égoïsme n’est pas forcément très présents dans nos réflexions. Plus ou moins inconsciemment, nous y pensons mais ce n’est pas toujours le moteur le plus important. Mais je reste persuadé que cet égoïsme ou cette jalousie — appelez cela comme vous voulez — a influencé plus d’une fois mes envies de participer à différents projets.
Un autre facteur me paraît être assez essentiel dans le choix de mes implications, le temps. Etre présent au bon endroit et au bon moment a scellé bien des destins. Dans mon cas, si j’ai pu participer à beaucoup des émissions sur SynopsLive à ses débuts, je l’attribue en grande partie à l’implication importante que je pouvais avoir à l’époque sur le forum de Synops et sur Netophonix. A contrario, il y a des projets sympas auquel j’aurais bien apprécié apporter ma contribution mais où je n’ai pas pu le faire faute d’avoir été là au bon moment ou d’avoir connu les bonnes personnes.
Avec cette importance du bon moment et du bon endroit, on se dit qu’une fois que l’on a raté le coche, il nous sera impossible de le rattraper. Alors on se retrouve à monter notre projet dans notre et à creuser un nouveau trou un peu par dépit. Aujourd’hui, j’ai terriblement l’impression que cette idée est idiote. Je me souviens des quelques semaines qui ont précédé le moment où je suis devenu modérateur sur Netophonix. Comme membre, je pressentais que l’équipe d’alors avait un certain besoin d’une paire de main en plus. Je faisais remonter pas mal de choses du channel à Signez. Ca lui faisait perdre du temps, ça faisait traîner les choses pour ceux qui avaient besoin de l’action et je pensais que j’aurais pu le faire. Mais les recrutements étaient fermés et je n’avais pas spécialement envie de m’imposer. Il aura fallu plus d’un message au pingouin pour me convaincre de proposer ma candidature à Mitch. Et aujourd’hui, je pense que personne ne le regrette. Alors manquer une occasion ne devrait jamais être une raison pour ne pas proposer son aide. Au pire, on ne risque qu’un refus poli et au mieux, on pourrait apporter sa pierre à la construction d’un projet que l’on apprécie. Ce qui est réellement important dans cette situation n’est pas le moment où le contact se produit mais la qualité de la proposition.
Il y a très probablement d’autres raisons qui poussent les gens à vouloir creuser dans leur coin — je pense par exemple à l’impossibilité de prendre contact ou le fait que les personnes en face ne recrutent pas — mais j’estime que ces trois là sont probablement les plus importants.

Puisque creuser tout seul dans son coin, ce n’est pas terrible et que maintenant j’ai ma propre plateforme pour publier des billets d’humeur sur la sagasphère, que fais-je pour éviter ça ? Et bien, j’ai ouvert une page pour vous permettre de contribuer, je l’ai mise bien en évidence et j’espère avoir rendu le tout assez simple pour ne pas freiner une éventuelle envie de participer. Maintenant, je vais aussi essayer d’aller à la rencontre de quelques personnes que je pourrais penser intéressées et je vais continuer à faire grandir le contenu de cette plateforme, le vide n’attirant personne. Et qui sait, peut être qu’un jour les chroniques pingouinesques deviendront les chroniques des gens qui aiment la sagasphère.

De l’ouverture d’un blog (ter)

Bien, voici la troisième fois que je viens parler de l’ouverture de ces chroniques. Cette fois-ci, réouverture des Chroniques pingouinesques sur une nouvelle adresse, avec un nouveau moteur, une nouvelle curiosité pour la bidouille informatique en plus de l’envie d’écrire et peut être une nouvelle motivation, qui sait. En tout cas, j’espère qu’avec cette nouvelle version de mes billets et parfois de mes humeurs, je vais parvenir à tenir un petit le rythme.

Qu’est-ce qui a changé depuis la dernière fois ? Une montagne de choses dans ma vie personnelle et probablement rien dans mes projets personnels. Le fait est que si je n’écoute plus de sagas mp3 pour le moment, je me suis remis à écrire avec mon compte SensCritique et que cela a fait revenir mon envie de m’exprimer. Ce n’est pas grand chose mais j’espère qu’avec la tentative de maîtriser le Markdown que je mène en parallèle, j’espère que je parviendrai à tenir la route pour quelques temps. Et pour les accros aux réseaux sociaux, j’ai aussi ouvert un compte Twitter public pour tenter de partager de façon plus intelligente tous mes petits avis.

Et première bonne résolution de cette nouvelle remise en route, je ne vous en parlerai que lorsque j’aurai mis un terme à mon premier nouveau billet. Ca vous en bouche un coin, non ?

Le billet au format Markdown.
Et pour le plaisir, voici le même article au format Markdown pendant sa rédaction.

 

Pour terminer ce billet, je souhaiterais apporter une petite précision au sujet des commentaires. Auparavant, il fallait être identifié avec un compte OpenID, Google ou un autre compatible Blogger pour voir son message publié. Désormais, le système est différent, tous les commentaires sont modérés à priori sauf pour les contributeurs dont l’adresse mail aura déjà été autorisée. Donc si vous contribuez une première fois avec une adresse mail particulière, n’en changez plus pour participer ici. Tous les nouveaux commentaires publiés verront leur mail autorisé.

De l’ouverture d’un blog (bis)

Il y a cinq mois, j’ouvrais ce blog avec le billet d’ouverture que vous connaissez sans doute déjà. Si ce n’est pas le cas, lisez le parce que je vais essayer de répondre à quelques questions que je me posais alors.

La première était de savoir si cela était la bonne place. Aujourd’hui, après quelques 8 billets, je peux affirmer avec certitude que oui. En effet, j’ai publié beaucoup de choses centrées autour de moi même. Ca ne pose pas de problème parce que c’est ici mon antre mais sur MacP3 ou sur Editasaga, ça ne l’aurait pas fait. Tout simplement pas. Puis comme il s’agit de mon espace et que je ne le partage que dans les commentaires, si vous ne pouvez pas me sentir, vous n’aurez pas à me filtrer parmi d’autres messages qui vous intéresseraient éventuellement. Là, vous ne viendrez pas et puis ça sera réglé. Au niveau des commentaires, je n’ai pas grand chose à dire pour le moment puisque ce blog n’existait que pour des personnes de confiances jusqu’à aujourd’hui. La véritable expérience à ce niveau viendra dans les mois à venir où l’accès ne sera plus restreint. Jusque là, je pense avoir fait les bons choix.

Maintenant, si je regarde en arrière, qu’est-ce que j’ai bien pu apprendre de plus? J’ai essentiellement eu des confirmations sur ma façon d’écrire. Si je veux faire un article plutôt long et complet, il faut absolument que je le fasse au moment où l’idée me vient. J’ai quasiment depuis le mois de décembre un brouillon et toute la webliographie nécessaire pour rédiger un truc complet et sans doute intéressant sur les licences libres — et plus particulièrement les Creative Commons — et leur intérêt dans la sagasphère. Mais voilà, ça fait donc 5 mois que je me le traîne parce que je n’arrive pas à me satisfaire de mon style et que du coup, je ne dépasse pas le stade de l’introduction. Alors que lorsque j’écris un peu à l’instinct au moment de l’idée, j’arrive au moins à me débarrasser partiellement de ça et à venir au bout de mes idées. Par contre, même si je suis généralement en mode pavé, il semblerait que la lecture soit tout de même aisée. Enfin, c’est ce que j’ai cru comprendre des quelques retours que j’ai eu à ce sujet. Donc hormis le fait de vaincre cette fichue insatisfaction stylistique, il semblerait que je puisse continuer sur ma lancée actuelle.

Et la suite alors? Ben, je ne sais pas trop encore. Je risque probablement d’avoir une période de creux cet été à cause de mon stage mais j’ai quand même deux brouillons en stock et probablement deux ou trois autres idées de billets. Tout dépendra donc du travail que j’arriverai à faire sur MacP3 que je vais refaire passer au premier plan désormais. Enfin, je vais éviter de trop en dire, je sais que je ne tiens pas très souvent mes plannings…